lundi 30 septembre 2013

Gino le Juste

"Le bien, c'est quelque chose que tu fais, pas quelque chose dont tu parles. Certaines médailles sont accrochées à ton âme, pas sur ton blouson."
Cette phrase de Gino Bartali résume à elle seule non seulement l'action, mais également l'état d'esprit et le caractère de l'ancien champion cycliste italien qui vient d'être élevé au rang de "Juste parmi les nations" par l'ambassadeur d'Israël en Italie. Il s'agit de la plus haute distinction décernée par Israël à ceux qui ont sauvé, souvent au péril de leur vie, des juifs pendant la seconde guerre mondiale.


Pendant l'occupation Allemande en Italie, "Gino le pieux", comme le surnommaient ses compatriotes, faisait parti d'un réseau de sauvetage. Gino y tenait le rôle de messager en transportant des documents destinés à fabriquer des faux papiers, souvent "planqués" et dissimulés dans les tubes de sa bicyclette. Il reliait ainsi, sous couvert de son entraînement, Florence à Assise, des villes distantes de plusieurs centaines de kilomètres et se rendait au couvent de San Quirico. Les documents étaient remis à la soeur supérieure qui les transmettait à une imprimerie clandestine. Il a ainsi permis de sauver plusieurs centaines de juifs pendant l'occupation. Le champion, vainqueur de deux Tours de France à dix ans d'intervalle (1938, 1948) et de trois Tours d'Italie (1936, 1937, 1946) ne parlera jamais, même à sa famille, de ses actions pour la Résistance.
Lundi dernier, en marge des mondiaux de cyclisme à Florence, le titre de "Juste parmi les nations" lui a donc été attribué à titre posthume en signe de reconnaissance.

Le Toscan méritait bien que l'on accroche au blouson de la postérité, cette ultime reconnaissance qui permettra aux futures âmes, de se rappeler que derrière ce grand champion qu'il fut, se cachait aussi en secret un homme au grand coeur.

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